L'air de l'Ain et des pays de Savoie

Qu’est ce que la MOP ?

La composition chimique de l’aérosol atmosphérique est complexe. Il est, en effet, constitué principalement de sulfate, d’ammonium, de nitrate, de chlorure, de certains métaux, d’éléments d’origine crustale, d’eau et de matériaux carbonés. La fraction carbonée est composée de carbone élémentaire (EC), et de carbone organique (OC). L’OC peut être défini comme la fraction de l’aérosol regroupant tous les composés organiques fonctionnalisés.
Les composés organiques particulaires sont émis dans l’atmosphère directement (OC primaire) mais peuvent se former in situ par condensation ou nucléation des produits de dégradation photochimique des Composés Organiques Volatils (COV) (OC secondaire). L’OC est ainsi constitué d’une multitude de composés organiques différents.

Représentation des voies d’incorporation des différents constituants des aérosols troposphériques
Représentation des voies d’incorporation des différents constituants des aérosols troposphériques

La mesure de l’OC est une mesure globale et représente la quantité de carbone associée aux composés organiques particulaires. Elle ne renseigne donc pas exactement sur la masse et la nature des composés organiques collectés.
L’analyse à l’échelle moléculaire permet alors de caractériser la matière organique des aérosols. La Matière Organique Particulaire (MOP) représente la fraction de la matière organique identifiée au sein des aérosols. Une multitude de composés organiques constitue la MOP (Alcanes, Acides carboxyliques, Ester, HAP, aldéhydes…..). La concentration de la MOP représente donc la somme des concentrations individuelles des composés organiques identifiés et quantifiés dans la fraction organique.
Dans le cadre du programme POVA, la spéciation des composés constitutifs de la MOP permet alors d’acquérir des informations à différents niveaux fortement complémentaires :

  1. Caractériser l’aérosol en terme de composition chimique permettant d’établir un bilan massique.
  2. Mieux appréhender les sources de l’aérosol dans les deux vallées en hiver et en été, et en étudier leur l’impact respectif sur la pollution particulaire.
  3. Apporter des données relatives aux niveaux d’exposition de la population à des composés toxiques, et particulièrement aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
  4. Evaluer l’influence des principaux paramètres gouvernant les concentrations et la composition de l’aérosol (sources, processus de dispersion, processus de formation ou de dégradation chimique de la fraction organique…).